Lettre de L’AFEP N°30 – Novembre 2022

Au sommaire :

  • Actualités
  • Congrès 2023
  • Lettre de l’APSES
  • Nouveaux numéros de revues pluralistes et autres appels à contribution
  • Annonces de postes
  • Site de l’AFEP et divers
  • Adhérer à l’AFEP

Actualités

Interventions de l’AFEP

L’AFEP était présente au Printemps de l’économie pour présenter la cartographie des licences d’économie-gestion. Elle est intervenue sur le même sujet aux Journées de l’Économie ainsi qu’au même endroit sur les racines du déclin du pluralisme.

Bulletin d’information du Collège des Sociétés Savantes

Le cinquième bulletin d’information du Collège des Sociétés Savantes est disponible sur ce lien. Au sommaire, structuration du Collège, actions récentes et en cours, préparation des actions 2023 et travail des commissions thématiques.

Élections CNU 2023

Le dépôt des listes pour les élections 2023 doivent avoir lieu au plus tard au printemps 2023. Il y a un enjeu fort à ce que des membres de l’AFEP puissent proposer leur candidatures.

Congrès 2023

L’appel à̀ communication est désormais public et disponible sur le site de l’association. Organisé par les laboratoires LADYSS, CESSMA et LIED, il aura lieu à̀ l’Université Paris Cité à la Halle aux Farines. Le programme des conférences plénières est en progrès. L’AFEP salue et remercie l’équipe d’organisation pour son investissement.

Lettre de l’APSES

Le CA a reçu la lettre suivante de l’APSES, association des professeur·ses de SES, qu’il a souhaité́ porter à la connaissance des adhérent·es dans son intégralité́ :

Cher·es collègues,

Nous souhaitons par ce courrier porter à votre connaissance les difficultés que rencontrent les acteurs de la communauté́ éducative au lycée suite à la réforme du lycée et du baccalauréat initiée en 2019 par Jean Michel Blanquer. Cette réforme modifie en profondeur les conditions d’apprentissage des élèves de lycée, et nous nous inquiétons de ses conséquences sur leur poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

En effet, depuis la réforme, il est prévu que les épreuves écrites de spécialité́, comptant pour 32% de la note finale du baccalauréat, se déroulent en mars, et non plus à la mi-juin comme c’était le cas jusqu’ici. Ce choix correspond à la volonté́ du ministère de faire en sorte que les notes de ces épreuves puissent être prise en compte dans Parcoursup afin que les formations du supérieur dis- posent de ce critère pour sélectionner les élèves.

Du fait à la fois de la crise liée au COVID, et des contestations que ce calendrier a suscitées, cette date de mars n’a jusqu’ici jamais pu être mise en œuvre : les épreuves écrites de spécialité́ de 2020 et 2021 ont été annulées et remplacées par le contrôle continu, et celles de 2022 ont été décalées à la mi-mai. Toutefois, pour cette année, le ministère vient d’annoncer que les épreuves écrites de spécialité́ auraient bien lieu du 20 au 22 mars 2023, tout en concédant à ses opposantes quelques aménagements cosmétiques dans les programmes, signe qu’il a bien conscience de la fragilité́ de sa position.

En effet, le maintien de ce calendrier suscite l’opposition d’une très large part de la communauté́ éducative du secondaire (syndicats d’enseignants, d’inspecteur, de personnel de direction mais aussi associations disciplinaires). Et pour cause : il modifie structurellement l’organisation de l’année scolaire et dégrade la formation intellectuelle des élèves de terminale.

Les élèves disposent de moins de temps pour s’approprier les méthodes exigeantes des épreuves écrites puisque la préparation aux épreuves s’effectue seulement sur les 2 premiers trimestres. Compte tenu de la lourdeur excessive des programmes, cela signifie devoir transmettre au pas de charge des objectifs d’apprentissage sans permettre aux élèves de se les approprier réellement, et sans pouvoir les entrainer suffisamment aux méthodes de raisonnement et de rédaction. La structure du nouveau lycée, qui met fin au groupe-classe (les cours de spécialités regroupent des élèves venant de classes différentes) empêche également la réalisation de devoirs longs, de plus de 2 heures. Selon notre enquête, en décembre 2021, 70 % des classes n’avaient pas encore pu faire de dissertation. Concernant les SES, cela signifie moins de formation à la problématisation et à la construction de plans, à l’argumentation structurée, aux savoir-faire statistiques…

Par ailleurs, cela signifie également sacrifier plus d’un tiers du programme de SES : désormais, seules les épreuves de Philosophie et du Grand Oral (20% de la note finale) clôturent la fin d’année de mars à juin. Et l’orientation dans le supérieur est déjà̀ jouée pour les élèves. Si nous sommes censé́⋅es continuer à enseigner 5 des 12 chapitres du programme entre mars et juin, dans les faits il est impossible de mobiliser les élèves sur des contenus dont les évaluations ne sont prises en compte ni pour l’orientation, ni pour le baccalauréat. Nous avons pu nous en rendre compte l’année dernière après les épreuves du mois de mai : élèves désinvesti·es, travaux non rendus, hausse de l’absentéisme…

Qui plus est, les aménagements de programme annoncés par le ministère aboutissent à mettre en place des programmes tournants : seuls 2 des 12 chapitres seront au programme des épreuves de spécialité́ chaque année, les 5 autres tournant d’une année sur l’autre. Selon les années, les chapitres sur le commerce international, l’action publique pour l’environnement, l’école, le chômage, le travail et l’emploi, l’engagement politique… passeront donc à la trappe.

Placer les épreuves en mars revient donc à̀ saboter une année de formation pour nos élèves. Chaque année, vont arriver dans l’enseignement supérieur des élèves qui maitriseront moins les contenus et les méthodes, qui n’auront pas reçu le même enseignement (du fait de programmes tournants) et dont les notes des épreuves de mars reflèteront plus les errements du système que leurs aptitudes réelles. En effet, évaluer les élèves au bout de deux trimestres revient à̀ abaisser les exigences en matière de connaissances et de savoir-faire puisque les élèves n’ont pas bénéficié́ d’une année complète de formation. Ces notes ont par ailleurs été massivement remontées l’année dernière sans l’accord des correcteur·rices, ce qui pose question sur leur robustesse pour évaluer le niveau des élèves pour les établissements de l’enseignement supérieur.

Face à̀ cette situation, nous demandons donc dès cette année un retour pérenne des épreuves de spécialité́ au mois de juin. C’est une première étape pour que le lycée reste un lieu de formation intellectuelle et de préparation au supérieur, et pas seulement un instrument de tri pour la poursuite d’études. Dans l’éventualité́ où vous partageriez cet argumentaire, seriez-vous prêtes à l’AFEP à envisager des actions communes avec notre association ? Nous pourrions par exemple envisager la rédaction d’un communiqué de presse commun sur ce sujet. Jusqu’ici, le ministère de l’éducation est resté sourd aux alertes des membres de la communauté́ éducative au lycée. Il est susceptible d’être plus réceptif si cette interpellation est redoublée par celle de la communauté́ éducative universitaire.

N’hésitez pas à̀ nous recontacter si vous souhaitez plus de précisions.

Bien cordialement,

Solène Pichardie et Benoît Guyon, co-président.e.s de l’APSES

Nouveaux numéros de revues pluralistes et autres appels à contribution

La revue Économie et Institutions publie un appel à contribution pour un numéro spécial « Néolibéralisme et Institutionnalisme : de la critique du Consensus De Washington à l’institutionnalisme féministe ». La RFSE a publié́ récemment un nouvel appel à̀ contribution : ce troisième appel qui se rajoute aux deux autres déjà̀ présents sur le site de la revue est consacré́ au travail entrepreneurial. On peut enfin signaler le numéro 366 de la RECMA.

Trois appels à communication ont été mis sur le site. Il s’agit d’abord de l’AAC des Journées Gide (8 – 10 juin 2023) consacrées aux « économistes français et [aux] transformations de l’analyse économique de Charles Gide à Esther Duflo ». Ensuite, les 42e journées de l’association d’économie sociale auront lieu le 28 et 29 août 2023 à Perpignan et porteront sur « l’économie sociale et les territoires ». C’est enfin le 6e colloque internationale de philosophie économique portant sur « la philosophie économique à l’âge de l’anthropocène ».

Nous sommes toujours preneurs de suggestions de revues francophones dont vous aimeriez retrouver les actualités dans les newsletters de l’AFEP. Nous signalons également la parution du numéro 304 de la Heterodox Economics Newsletter.

Annonces de postes

L’OFCE ouvre un poste en CDD de 3 ans dans le cadre d’une convention de recherche avec la DREES – service statistique du Ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, pour analyser les parcours d’emploi et trajectoires professionnelles dans le secteur social. SNCF Réseau propose de son côté un contrat de thèse CIFRE sur la valorisation de la matière organique et l’économie circulaire pour un profil à cheval entre économie et sociologie. Enfin, l’INRAE recherche un·e chargé-e de mission pour l’évaluation des politiques publiques pour le plan national de réduction des produits phytosanitaires Ecophyto

Site de l’AFEP et divers

Pour rappel, le site de l’AFEP comporte une rubrique « informations professionnelles » incluant appels à prix, appels à financement, le « wiki audition » ainsi qu’offres d’emplois (vous y retrouverez les offres déjà̀ citées), de bourses de thèse ou encore de post-doctorat. Le secrétariat se charge de mettre en ligne les nouvelles informations que les adhérent·es auront souhaité́ faire suivre sur sa boite mail. Il est également possible de faire remonter les publications d’ouvrages des adhérent·es pour publication sur le site dans la rubrique dédiée.

Le CA rappelle que la rubrique « signalé par nos membres » sur le site peut être alimentée à partir des débat, pétitions, tribunes que nos adhérent·es jugeront bon de nous signaler, via la boite mail.

 

Adhérer à l’AFEP

Enfin, si vous souhaitez renouveler votre adhésion en 2022, c’est ici !

Pour le CA.

 

 

 

 

 

 

Vous aimerez aussi