L’AFEP engage le débat public sur l’avenir de l’économie en France

Paris, le 3 février 2015

Suite au report par Madame la ministre de l’Éducation nationale et Madame la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur de la création d’une nouvelle section « Institutions, Économie, Territoires et Société » au sein du Conseil National des Universités, l’AFEP a décidé de lancer un grand débat public sur l’avenir de l’économie dans l’enseignement supérieur et la recherche.

André Orléan, le président de l’AFEP, a ainsi rédigé une tribune (Le Monde, 29 janvier 2015) dans laquelle il estime que « la nouvelle section doit être vue comme un plus pour tous », y compris « pour le mainstream qui a assurément besoin de l’aiguillon de la concurrence s’il veut progresser et continuer à être innovant ».

Ce texte a été signé par une centaine d’universitaires de haut niveau, dont Bruno Amable, Nancy Fraser, James K. Galbraith, Gaël Giraud, Steve Keen, Michael Piore, et Alain Supiot.

Jean Tirole s’est opposé à ce projet, estimant qu’il « promeut le relativisme des connaissances, antichambre de l’obscurantisme » (voir sa lettre adressée à Madame la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur).

Dans sa réponse, l’AFEP estime au contraire que « la diversité intellectuelle est source d’innovations et de découvertes ». L’AFEP déplore une « normalisation de la pensée en économie » par « l’imposition de critères étroits » qui limitent la diversité théorique et disciplinaire.

Le débat étant désormais sur la place publique, l’AFEP a décidé d’ouvrir une large pétition appelant à la publication du décret signé en décembre dernier.

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