Detroit, dit-elle par Marianne Rubinstein

detroit« Parce que le monde me semblait de plus en plus incompréhensible, j’ai décidé de partir pour Detroit (Michigan), symbole de l’ancien capitalisme industriel, mais aussi du nouveau dans ses folies et ses dérèglements (crise des subprimes, désertification urbaine, problèmes écologiques, discriminations, ultra-violence, etc.). Là-bas, j’ai vu les maisons éventrées, les usines et les écoles murées, j’ai écouté des récits de vie, noué des amitiés profondes. C’était aussi pour moi une façon de clore une période de deux ans et demi d’intimité avec le cancer, les opérations, la chimiothérapie.
De fait, au fur et à mesure que l’écriture avançait, tout s’est mis à faire écho : mon corps, la ville, le monde. Nous nous trouvions dans un passage étroit et périlleux, un détroit en somme. Nous étions dans une économie de la survie. »
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